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Alexandru
Macedonski
(1854-1920)
Poète-écrivain écrivant aussi bien
en français que roumain.
Il s'installera à Paris en 1884.
Il
publiera durant ces années un roman: Calvaire de feu (1906),
et
des poèmes, parmi lesquels un recueil intitulé Bronzes
(1897).
*****
LA TRISTE ROMANCE
Fleur
d' Avril , d' un temps trepassse
Je t' aime , et je t' aime encore-
Mais le combat n' est plus l' aurore;
Les roses sont dans le passe
Certes,
ce n' est point ta faute...
Il a bruine, plu, gele-
Si l' oiseau bleu s' est envole,
Maudit en soit le sort-notre hote
Si
le ciel nous reste ferme,
C' est d' avoir voulu ne plus etre
Qu;un esprit, qu'une ame, qu'un etre-
Le malheur c' est d' avoir aime
******
ROSE D'OR
O!
Dieu, que me voici change!
Plus bleme que le naufrage
Qui lutte et ne peut atterrir,
Je ne puis nvivre ni mourir.
Le
mal en mon coeur s' est loge,
Nul baume ne peut l' en querir,
Les ennemis m' ont outrage,
Les ans sont venus me fletrir,
O!
Dieu, que me voici change!
*******
GUZLA
Quand d' amour j' expire,
Quand ma voix se tait,
J' aime ton sourire,
ta candeur me plait.
Et
sans plus atteindre
Sylphe au corps charmant,
Je pourrai te prendre,
Etre ton amant
Eclouer
ta bouche,
Enfievrer ton coeur
dans ta rose couche
entrer en vainqueur;
Mais
lorsque candide,
Tu marches sur moi,
Je deviens timide,
Enfant comme toi.
*****
PARIS-CAUCAMAR
Un
ciel de gouffre, et de nouages tres opaque
Nuit d' horreur-mais , parfois, la lune dans le bleu,
Et Paris, et l' hiver grelottaqnt sur les flaques
Et les lonqs boulevards et ses lignes de feu.
Et
de rires affreux, et partout, l' homme pale
Dresse, spectre farouche, au-dessus du grand bruit,
Et la cite- chaos et son imense rale,
Et ses miroitements s' amimant dans la nuit.
Paris-Cauchemar,
et Paris-Desesperance.
Reel enfern, a nul fictif enfern pareil,
Salut, pourtant , cite tres noble,Paris-France
Merveille unique, et malgre tout,Paris-Soleil.
*****
SONNET XCI
Ton
amour me rend plus noble que la naissance
La plus illustre, et plus opulent qu' Aladin
Plus fier que la fierte, plus gracieux qu'un daim
Et je jouis de tout ayant ta jouissance.
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SONNET LONTAIN
Je vien de loin:je vien d'un pays ou l' artiste,
Lotus ou mimosa , vegete lentement
Ou tout gemit et pleure,ou tout est sombre et triste,
Ou ,pour vivre, chaqu'un ploie ou rampe humblement,
Ou
le peuple abruti sommeille , fataliste,
Pauvre foetus qu'ou front marqua l' avortement,
Ou tout enfer hurle, et pullule, et subsiste,
Vetu de soie et d'or, grave de pur froment.
Et
cepandant, malgre la betisse et la haine,
Malgre que , defaillant sous le poids de ma chaine,
A chaque pas nouveau je tombe dans la nuit
Et que les pieds sanglant, mort a l' espoir , je seme
Le long du noir sillon que je creuse sans bruit
Ce pays, gouffre morne, est le mien et je l' aime.
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Merci à Cecilia Burtica pour ce texte